Version cauchemars
Il était une fois, dans un de mes cauchemars,
une drôle d’histoire.
J’étais une petite fille dont la
veste était rouge. Ma mère m’avait demandé d’apporter des médicaments à ma mère-grand
malade. J’allais jusqu'à la forêt où je rencontrai un loup féroce. Il me
demanda de faire la course jusqu'à la maison de ma mère-grand et stupidement
j’acceptai. Je m’engouffrai dans cette forêt sombre et glaciale. Les arbres
étaient morts et leurs branches tombaient. Les lianes s’accrochaient à moi
comme si elles voulaient me dévorer et les plantes avaient des dents. Elles s’agrippaient
à mes chaussures et croquaient dans mes lacets pleins de boue. Les nuages noirs
s’emblaient être attirés vers la terre et le soleil s’était éteint. Je ne
pouvais plus marcher, je m’engouffrais dans des sables mouvant et j’avais beau
essayer de hurler au secours, aucun son ne sortait. Ma tête disparaissait de la
surface et je retombais sur le toit de la maison de ma mère-grand malade. Son
toit était noir et la fumée qui sortait de la cheminée cassée était si lourde
qu’elle tombait dans le jardin. Son jardin lui n’était qu’une allée de pierres,
entourée de hautes herbes, menant à la porte fracassée. Je frappais à la porte
et la voix de ma mère-grand malade me répondit et me dit d’entrer.
J’ouvrais la porte, je regardais ma mère-grand, elle n’avait pas changée, alors
je m’asseyais à coté d’elle. Je remarquais que ses oreilles se transformaient,
elles passaient de petites et rondes à grandes et pointues. Son nez, lui,
passait de tordu à museau poilu. Sa peau se transformait en fourrure et ses
ongles en griffes. Ses yeux grandissaient et ses grandes dents occupaient une
gigantesque bouche. Alors je dis :
« Mère grand que tu as de
grandes oreilles.
- C’est
pour mieux t’entendre, me répondit-elle.
- Mère
grand que ton nez a changé.
- C’est pour
mieux te sentir, me dit-elle
- Mère
grand que tu es poilue.
- C’est
pour mieux te réchauffer, dit-elle
- Mère
grand que tu as de grands yeux.
- C’est
pour mieux te voir mon enfant.
- Mère
grand que tu as de grandes dents.
- C’est
pour mieux te Manger, te Dévorer, te
Croquer mon enfant !!!
Le loup se jeta sur moi, sa
gigantesque gueule m’avala et je me retrouvai dans un énorme gosier flasque,
baveux et sombre. Je tombais dans l’estomac, et j’entendais ma mère m’appeler,
elle hurlait, sa voix était lointaine, mais pourtant elle s’approchait. Bientôt
la voix fut si forte que je n’entendais plus qu’un bourdonnement assourdissant.
Je me réveillais, ma mère me disait de me lever, car elle avait trouvé
une superbe veste rouge pour moi et que j’allais l’essayait tout de suite, je
devais amener des médicaments à ma mère-grand malade.